
La culture n’est pas un divertissement où un simulacre
P’tit Lu
étudiant
Pourquoi soutiens-tu la liste "L’humain d’abord" ?
En premier lieu, je soutiens la liste « L’humain d’abord » par convictions, mais également parce qu’à l’heure actuelle, le Front de Gauche reste la seule alternative crédible, capable de mobiliser et de rassembler largement autour de solutions concrètes.
Le Parti Socialiste, tant nationalement que localement, déçoit de plus en plus. La gentrification des quartiers de Lille – notamment Wazemmes et Lille Sud – l’application de la loi sur les rythmes scolaires?, l’augmentation du prix des transports et bien d’autres choses sont des faits que Lille 3000 ou de brefs et traditionnels travaux de voirie n’arrivent pas à cacher. Il y a beaucoup de chantiers sur lesquels nous devons nous investir en tant que citoyens. Nous en avons assez de faire de la politique une fois tous les 5 ans, quand un mandaté nous l’autorise du bout des lèvres. La politique, ici et maintenant, c’est l’affaire de tous. Voilà pourquoi je soutiens la liste « L’humain d’abord ».
Quels changements attends-tu à Lille ?
Les changements que j’attends à Lille sont multiples, à commencer par l’intégration réelle des citoyens dans la vie politique de leur quartier et de leur ville. Les conseils de quartiers ne doivent pas demeurer de simples instances consultatives qui n’ont d’utilité qu’en terme de baromètre de l’opinion.
Ce point particulier m’amène à parler de la culture, qui, dans notre ville, en est réduite au statut de simple vitrine commerciale pour la municipalité. La culture n’est pas un vain mot, ce n’est pas non plus un divertissement où un simulacre. Comme la démocratie, on ne doit pas la cantonner à des lieux déterminés, ou des dates précises. Abolir le concept et la réalisation de Lille 3000, permettre une véritable vitalité culturelle dans les lieux populaires, les bars-concerts, au cœur même des quartiers, ouvrir les musées, ne plus en faire des élevages de poussière, rendre le cinéma accessible à toutes et à tous, prendre le temps de flâner dans des rues réellement fermées à la circulation...
Bref, prendre le temps de rêver !