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Une économie au service de l’humain

Sécuriser les parcours professionnels

L’emploi à un revenu décent et la protection sociale sont une nécessité.

À Lille, les besoins non satisfaits sont immenses : le taux de chômage est encore plus important que la moyenne nationale.

On recense plus de 25 000 demandeurs d’emploi sur Lille-Lomme-Hellemmes, soit une augmentation de 4% en 1 an (données Pôle-Emploi, août 2013), dont près de 4000 jeunes de moins de 25 ans. 45,8% des demandeurs d’emploi ont un niveau de qualification inférieur ou égal au BEP-CAP, 66,6% un niveau inférieur ou égal au Bac et seulement 33,28% ont un niveau supérieur au Bac.

Les demandeurs d’emploi de très longue durée (+ de 24 mois) représentent 22,4% de l’ensemble des inscrits à Pôle-Emploi. Ils sont la catégorie qui a le plus fortement augmenté en un an (+13,8%).

Face à ces réalités, la ville de Lille doit offrir à ses habitants une palette d’outils qui permettant :

  • Une recherche d’emploi efficace
  • La mise en œuvre de meilleures conditions de travail
  • La formation tout au long des parcours professionnels
  • Le développement de la démocratie dans la sphère professionnelle
  • L’apport de ressources aux services des luttes en faveur de l’emploi

Lille, ville solidaire des salariés

À Lille, des salariés luttent pour garder ou créer des emplois, pour garantir ou améliorer leurs conditions de travail... Souvent, les intérêts financiers menacent les intérêts des salariés. Le poids de la collectivité doit être mis au service des salariés dans leurs luttes, dans les négociations et dans l’assistance à leurs mouvements lorsque cela sera nécessaire.

Proposition :
  • La ville se portera partie civile contre les délocaliseurs qui abandonneront leurs friches ou qui auront pollué l’environnement.
  • Le Service Minimum d’Accueil [1] remettant en cause le droit de grève, ne sera pas appliqué sur le territoire lillois.

Service et droits des salariés en emploi ou en recherche d’emploi

Le travail est un droit. Pour permettre à chaque privé d’emploi de retrouver au plus vite la jouissance de celui-ci, la commune mettra en place un service d’information juridique dans chaque mairie de quartier au plus près des habitants leur permettant de se renseigner sur leurs droits et sur les modalités à accomplir pour les mettre en œuvre.

Par ailleurs, des dispositifs financiers spécifiques faciliteront la recherche d’emploi : gratuité des transports pour tous les privés d’emploi, accès à des ordinateurs connectés à internet, prise en charge de l’envoi de courrier,…

Chaque citoyen doit pouvoir user de ses droits en matière de formation, d’emploi, de promotion sociale et d’égalité professionnelle.

En lien avec la Maison de l’Emploi, la Maison de la médiation et les organisations syndicales, chaque Lillois(e) doit pouvoir bénéficier des dispositifs de droit commun (Congé individuel de formation [2], Droit individuel à la formation [3], Validation d’acquis et d’expérience [4]...), avoir accès à l’information et être défendu(e) si besoin en entreprise.

Pas de travail sans formation.

La formation professionnelle doit être à la fois généraliste et spécifique. Spécifique puisqu’elle forme à un métier mais suffisamment généraliste pour ne pas enfermer le travailleur dans le carcan des « compétences », véritable graal du patronat, qui ne vise qu’à garantir une employabilité immédiate au détriment d’un emploi sur le long terme. Les formations professionnelles à des diplômés nationaux débouchant sur des recrutements en CDI sont un moyen de lutter contre l’insécurité sociale. Les entreprises doivent, dans la continuité, assurer la formation de leurs salariés à l’évolution de leur poste de travail pour garantir leur emploi et leur permettre de progresser dans l’entreprise, notamment par la Validation des Acquis et de l’Expérience.

Le Front de Gauche défendra cette conception de la formation, qui fait partie intégrante du temps de travail et permet au travailleur de garantir son parcours professionnel contre le concept de travailleur « kleenex » subissant des formations ne répondant qu’à des besoins d’emploi à court terme. Inscrire la formation dans ce modèle reviendrait à institutionnaliser la précarité, sans maintenir les emplois pour autant. En effet, ce modèle libéral est synonyme de précarité sociale et professionnelle transformant le travailleur en variable d’ajustement aux besoins immédiats des entreprises.

La commune défendra le service public de la formation en luttant notamment pour la sauvegarde de l’AFPA [5] et les GRETA [6].

Assurer le droit au bilan des compétences

Les travailleurs suivent des parcours professionnels de moins en moins linéaires et de plus en plus précaires (CDD, intérim, stage…). Ces expériences les amènent à développer des compétences de plus en plus diversifiées et souvent difficiles à valoriser. Un bilan des compétences permet aux salariés de confirmer ou d’infirmer ses potentiels sur une orientation envisagée.

Par ailleurs, considérer les citoyens qui s’engagent et reconnaître leur engagement doit passer par la reconnaissance de ce que cela change en eux. Les entraîneurs sportifs, les trésoriers et dirigeants d’associations, les militants syndicaux... développent des compétences et des connaissances que nous souhaitons faire reconnaître.

En utilisant les différents dispositifs existants et en développant de nouveaux moyens pour ceux qui ne pourraient en bénéficier, nous souhaitons offrir un droit à bilan des compétences à tous les Lillois qui le souhaitent.

Par ailleurs, à l’aide de structures compétentes, telles que la Maison de l’Emploi de Lille-Lomme-Hellemmes, nous ferons la promotion du Bilan des Compétences, de la formation tout au long de la Vie et faciliterons l’effectivité du droit à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).

L’insertion professionnelle

Les dispositifs d’insertion professionnelle n’ont de sens que s’ils permettent des débouchés professionnels. A travers le PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi), nous encouragerons les projets innovants sur des secteurs d’activités où les débouchés existent. À l’inverse, il est nécessaire de limiter les projets d’insertion sur des filières qui ne permettent pas l’accès à des emplois durables.

Enfin, suite aux problèmes de manque de fonds de roulement que rencontrent les structures agissant dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle, nous souhaitons créer un fonds mutualisé de fonctionnement pour les associations.

Lille, employeur public

Un service public de qualité ne peut se développer sans une attention particulière aux agents de la fonction publique territoriale.

Face aux mutations de la société, il convient de donner du sens aux missions de service public et d’associer le personnel communal à l’élaboration des projets du service et de son travail afin de redonner du sens, de la confiance, et de la considération aux agents.

Pour cela, il est nécessaire de faire participer le personnel à la structuration et à l’organisation du service, de bannir de la fonction publique le vocabulaire du « management » et ses applications.

Cela passe par :
  • La promotion du statut et la lutte contre l’emploi précaire.
  • La fin de la flexibilité imposée et de la casse des conditions de travail.
  • L’association des salariés dans l’élaboration des politiques municipales et leur intervention dans la gestion.
  • Le développement de la formation professionnelle pour accroître les compétences, mais aussi pour développer une capacité de travail avec les comités d’usagers des services publics, les conseils de quartier.
  • Le soutien aux luttes des agents sur leur pouvoir d’achat.

Notes :

[1Le service minimum d’accueil? dans les établissements scolaires désigne l’obligation légale qu’ont les mairies de mettre en place des structures d’accueil des élèves les jours de grève dans les écoles primaires

Ce système d’accueil a été mis en place par le Ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, durant le second semestre 2007.

Les syndicats et les partis de gauche ont condamné le dispositif de service minimum d’accueil?. Il est notamment accusé de briser les grèves.
La FCPE s’est déclarée contre le service minimum d’accueil? car cette mesure créerait des inégalités entre les enfants qui en profitent et ceux qui n’en profitent pas, puisque la mise en place de la mesure dépend des mairies.

[2Le congé individuel de formation? (CIF) est un dispositif de formation qui permet à tout employé de s’absenter pendant les heures de travail dans le but de suivre à titre individuel une action de formation de son choix, en totale indépendance

[3Le droit individuel à la formation? (DIF) est un dispositif destiné à permettre aux salariés des secteurs publics et privés de suivre des actions de formation continue.

[4La validation des acquis de l’expérience (VAE) est une procédure visant à rétablir une certaine parité entre les acquis de l’enseignement classique et ceux résultant de parcours parallèles ou autodidactes, notamment.

[5L’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) est l’organisme français de formation professionnelle. Ses formations sont ouvertes aux demandeurs d’emploi et aux salariés en partenariat avec les organismes publics, les collectivités territoriales, les entreprises (grandes, PME-PMI ou artisans). Les contrats de professionnalisation font aussi partie du dispositif. Les formations proposées sont sanctionnées par un Titre Professionnel, délivré par le ministère de l’Emploi, et qui est reconnu par les employeurs. Ces titres professionnels sont également accessibles par la validation des acquis de l’expérience (VAE).

[6un Greta est un groupement d’établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) qui fédèrent leurs ressources humaines et matérielles pour organiser des actions de formation continue pour adultes.

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